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UNE SOURCE ÉPIPHANIQUE DE LA BONTÉ DE DIEU CHEZ FRANÇOIS

SUR LES PAS DE FRANÇOIS D'ASSISE… PAR LA PHILATÉLIE

Le Sermon aux oiseaux de François nous révèle que « de toutes les créatures de Dieu » la gente ailée était une grande source épiphanique de la bonté de Dieu.
L’histoire de ce Sermon aux oiseaux que nous rapporte Célano dans sa Vita Prima de François continue toujours de nous charmer.
LE SERMON AUX OISEAUX

L’histoire de ce Sermon aux oiseaux que nous rapporte Célano dans sa Vita Prima de François continue toujours de nous charmer. Et quand en 1982 les administrations postales ont voulu souligner le 8ème centenaire de la naissance de François, plusieurs d’entre elles optèrent de rappeler ce Sermon aux oiseaux, les unes, comme la Belgique, en s’inspirant d’une fresque de Giotto ornant la nef de l’église inférieure de la basilique d’Assise, ainsi que le Nicaragua en 1978, et d’autres comme la France, s'inspirant de la peinture ornant la nef de l’église supérieure de la même basilique.

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L’émission belge (figure 1) a été lancée le 27 novembre 1982 et fut produite par photogravure avec une valeur faciale de 20 francs belges et tirée à 3 000 000 d’exemplaires. Le timbre du Nicaragua (figure 2) a fait partie d’une série de 9 timbres émis pour le 750e anniversaire de la béatification de saint François, une série dont il a été question dans la chronique précédente. Les deux émissions ont repris partiellement la fresque de Giotto, la première ayant amputé la fresque par la droite et la seconde, par la gauche.


L’émission française (figure 3) qui a été lancée en Premier Jour le 27 janvier 2008 et mise en vente générale le lendemain, a été imprimée par offset et avait comme particularité d’être un timbre à validité permanente de 0,50 euros pour l’affranchissement d’une lettre prioritaire ou d’un petit objet jusqu’à 20g pour la France métropolitaine et livré en 24 heures. De plus, ce timbre était auto-adhésif.

DES OISEAUX DOCILES

Dans son récit, Célano raconte que François en s’approchant de Bevagnar

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rencontra, rassemblés par bandes entières, des oiseaux de tous genres : ramiers, corneilles et freux... (et) arrivé tout près d’eux, il constata que les oiseaux l’attendaient... (et) s’émerveilla de ce qu’ils ne se fussent pas envolés comme ils font d’habitude...
(Vita Prima, chap. 21 n. 58).

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Les oiseaux qu’énumère Célano sont habituellement peu dociles, antipathiques même. Pour François ils sont des « frères », il y voit leur Créateur et les invite à la paix comme il le fait pour les personnes qu’il rencontre. À la fin de son sermon, Célano raconte que François les a bénis , qu’il a tracé sur eux le signe de la croix et qu’il leur a permis de s’envoler. Deux autres administrations postales, à partir de la fresque de la nef de la basilique supérieure ont adopté cette dernière et nous montrent les oiseaux commençant à s’envoler après en avoir eu la permission de François. Le timbre du Principat d’Andorra (figure 4), un petit pays situé entre la France du Sud et de l’Espagne du Nord, a été produit par la poste espagnole par gravure tandis que d’autres sont produits par la poste française car ce sont ces deux administrations postales qui gèrent à la fois le service postal en Andorre mais leurs productions philatéliques ne sont valides qu’en ce petit pays géré par deux (2) co-princes ; le chef de l’état français et l’évêque du diocèse. Les lettres affranchies avec des timbres produits par la poste espagnole doivent être déposées dans les boites aux lettres rouges et celles affranchies avec des timbres produits par la France, dans des boites jaunes. Au moment où le timbre a été émis, la pesata andorrana avait cours comme monnaie mais depuis 1998, c’est l’euro qui est utilisé. La poste allemande s’est laissée séduire également par François d’Assise.

vol. 120, no 3 • 15 juin 2015

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