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OUVRE LA PORTE DE LA MISÉRICORDE

LA MISÉRICORDE

L'image de la Porte appliquée à la miséricorde est une invitation à décider de marcher vers elle et de la franchir. Francine Vincent nous rappelle l'origine de l'année jubilaire et nous aide à comprendre celle que le pape François nous offre au cours de l'année 2016. C'est une démarche de foi à vivre. Elle sera soutenue dans chacun de nos milieux, par des portes de miséricorde nous invitant à entrer dans cette transformation de nos coeurs à l'image du coeur du Père, pour aller porter l'amour. 
Quand Jésus dit, au chapitre 10 de l’Évangile de Jean, qu’il est la Porte, c’est dire qu’il est le passage, le chemin unique qui mène vers le Père.

En 1300, le pape Boniface III a proclamé la première année jubilaire. Par la suite, tous les 50 ans et depuis le XVe siècle, tous les 25 ans, une année jubilaire est célébrée pour rendre plus dynamique et engagée la vie des croyants. Le dernier jubilé de l’Église s’est déroulé à Rome en 2000 afin de célébrer pour une 2000e fois la naissance de Jésus Christ.

En 2016, Le pape François s’est inspiré de cette tradition pour décréter une année sainte, le Jubilé extraordinaire de la miséricorde, et pour inviter tous les diocèses catholiques de doter leur cathédrale d’une «Porte de la miséricorde», à cette occasion. Tout au long de l’année jubilaire, les pèlerins sont appelés à franchir symboliquement cette porte, dans le cadre d’une démarche de foi.

Au quotidien, nous franchissons de nombreuses portes : la porte marque le passage entre l’intérieur et l’extérieur, elle permet d’entrer dans un nouveau lieu, un nouvel espace, elle assure une protection, elle favorise l’intimité. Quand Jésus dit, au chapitre 10 de l’Évangile de Jean, qu’il est la Porte, c’est dire qu’il est le passage, le chemin unique qui mène vers le Père. Jésus Christ étant miséricordieux comme le Père, traverser la porte de la miséricorde c’est laisser quelque chose derrière soi pour s’abandonner librement et s’ouvrir à une vie nouvelle, sachant que Dieu aime tous ses enfants de manière inconditionnelle.

Près d’une quarantaine de ces portes symboliques de la miséricorde, situées à même une cathédrale ou un sanctuaire, ont été identifiées sur l’ensemble du territoire québécois. Au diocèse de Saint-Jean-Longueuil, il y en a quatre : à la basilique Sainte-Anne de Varennes qui abrite le tombeau de sainte Marie-Marguerite d’Youville, fondatrice des Sœurs de la Charité ; à la cocathédrale St-Antoine-de Padoue à Longueuil où l’on retrouve le tombeau de la Bienheureuse Marie-Rose Durocher, fondatrice de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie ; à la mission Saint-François-Xavier à Kahnawake , berceau de sainte Kateri Tekakwitha ; et enfin, à la cathédrale de Saint-Jean-l’Évangéliste où on retrouve, entre autre,  la chapelle mortuaire des évêques du diocèse de Saint-Jean-Longueuil.

En entrant par la porte de la miséricorde, le pèlerin est invité à entrer dans le « cœur de Dieu », à faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne espérance. C’est un temps, dans un cœur à cœur avec Dieu, pour découvrir tout l’amour que Dieu a pour chacun de ses enfants. Dans un silence habité, on peut se laisser rejoindre par la spiritualité ou l’action de l’une ou l’autre des saints et saintes qui reposent en ces lieux. C’est le moment de goûter à l’amour inconditionnel de Dieu, à sa tendresse et à sa compassion. Traverser la porte de la miséricorde, dans le cadre d’un cheminement spirituel, peut être un lieu de conversion, un lieu de transformation qui ouvre à une réflexion plus profonde, qui éclaire la route tout en fortifiant la foi. François d’Assise, par exemple, a vécu plusieurs conversions durant sa vie. Certaines expériences de conversion ont été plus fortes que d’autres. Lors de sa rencontre avec le lépreux, il a fait l’expérience de la miséricorde et cela a bouleversé complètement sa vie.

Puis, après avoir vécu une expérience de prière, d’écoute de la Parole, de silence, tout pèlerin est ensuite invité à sortir et à prendre le chemin de la miséricorde pour aller porter l’ amour reçu à ceux et celles qui croiseront sa route.

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La miséricorde est le cœur du pontificat du pape François et ce Jubilé extraordinaire en est un témoignage. Au sujet de la miséricorde, le pape a dit de très belles choses : « Ressentir de la miséricorde, ce mot change tout. C’est le mieux que nous pouvons ressentir: cela change le monde. Un peu de miséricorde fait en sorte que le monde soit moins froid et plus juste (Angélus du 17 mars 2013) » ; « Il y a tellement besoin, aujourd’hui, de miséricorde et il est important que les fidèles laïcs la vivent et l’apportent dans les différents milieux de la société. En avant ! Nous sommes en train de vivre le temps de la miséricorde : c’est maintenant le temps de la miséricorde (Angélus du 11 janvier 2015 » ; « Combien je désire que les lieux où l’Eglise se manifeste, ainsi que nos paroisses et, spécialement, nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence (Carême 2015) ! »

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Le Jubilé extraordinaire de la miséricorde se terminera à la fête du Christ Roi de l’univers, le dimanche 20 novembre 2016. Il reste quelques mois encore pour risquer, en toute confiance, d’ouvrir une des portes de la miséricorde et d’entreprendre un chemin de conversion. Que le Seigneur vous vienne en aide !

vol. 121, no 2 • 15 juillet 2016

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