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OLÉODUC VS SOEUR L'EAU

Frère François a bien choisi ses qualificatifs pour décrire notre sœur l’eau. « Utile », car elle permet de laver, « humble », car elle se déplace toujours vers le point le plus bas, « précieuse », car elle nous désaltère et « pure », car autrement, ce ne serait pas de l’eau !
Alors que faire quand notre eau est menacée ? La plus grande artère hydrographique de notre province, le fleuve Saint-Laurent, est menacé par un projet répugnant : celui de l’oléoduc « Énergie Est ».
Un nouveau rapport par l’organisme non gouvernemental Conseil des Canadiens fait état de la menace de l’oléoduc traversant nos cours d’eau. Énergie Est : Quand le pétrole et l’eau se rencontrent.
Dans le cas d’un accident majeur, 1 million de litres de pétrole non raffiné serait déversé dans le fleuve St-Laurent en seulement 10 minutes. Le flux de pétrole de ce projet battra les records. À titre de comparaison, le déversement Kalamazoo de 2010, le plus important en eaux intérieures des ÉtatsUnis, a déchargé 3,8 millions de litres de bitume dilué pendant 17 heures.
POURQUOI S’OPPOSER À L’OLÉODUC ÉNERGIE EST ?
  • Il menace d’augmenter la production des sables bitumineux de 40 %, ce qui créera davantage de pollution pour les communautés en aval du projet.
     

  • Les communautés autochtones ont demandé à ce qu’on mette fin au développement des projets de sables bitumineux sur leur territoire, selon les traités de « nos ancêtres. »
     

  • La pollution créée par l’oléoduc contribuerait au changement climatique et annulerait tant d’efforts investis ces dernières années.
     

  • TransCanada a des antécédents douteux en matière de sécurité et la législation au Canada est insuffisante.
     

  • En cas de fuite de l’oléoduc Énergie Est, les conséquences pour les eaux souterraines, les aquifères, les lacs et les rivières seraient dévastatrices.

 

Il existe des rapports scientifiques, mais je vous suggère de lire la lettre pastorale de Mgr Luc Bouchard au sujet des sables bitumineux (2009).

ET MAINTENANT, QUE DOIVENT FAIRE LES CROYANTS ?

Notre Père a créé le ciel et la terre, et toutes les créatures qui l’habitent, afin de voir la vie croître, et que tous l’aient en abondance. Il a béni la Terre avec la fécondité et la beauté. À mon avis, une chrétienne ou un chrétien ne peuvent pas rester les bras croisés pendant qu’une poignée de fortunés décident de mettre en péril la santé et la sécurité de nos communautés.

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N’allez pas croire que je suis contre le développement. Au contraire, je suis pour le développement durable, celui qui fait fleurir nos communautés, assure la capacité à toutes les créatures de se développer, permet aux générations à venir de vivre sans le risque que l’eau ou le sol les rendent malades.

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Il y a tant d’autres projets générateurs d’emploi qui nous attendent : la voiture électrique « made in Quebec », les hydroliennes, les éoliennes municipales, le compostage industriel et bien d’autres.

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Par sa Résurrection, le Christ nous donne mieux que l’espoir miroitant d’Énergie Est, il nous donne l’espérance du Royaume de Dieu, de justice et de paix. Cette espérance, nous la recevons. Elle est notre énergie renouvelable.

Ainsi, je vous invite à vous informer davantage et à signer la pétition Non aux sables bitumineux ! 
 

Et, bien sûr, tous les types de communautés chrétiennes, paroisses, monastères, couvents, centres, collèges, sont invités à se joindre au programme Église verte.

vol. 119, no 5 • 15 octobre 2014

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