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UN SUJET CHER AU CŒUR DE FRANÇOIS : L'HUMILITÉ DE JÉSUS

C'est Thomas de Célano dans sa « Vita prima » de François qui le rapporte. Au chapitre 30, il écrit que : « Deux sujets surtout l'empoignaient tellement qu'il pouvait à peine penser à autre chose : l'humilité manifestée par l'Incarnation, et l'amour manifesté par la passion ».

Sanctuaire bâti sur le lieu de la première crèche.

© Photo : Jean-Claude Lafleur

Beaucoup d'autres pays ont émis des timbres sur ce sujet tellement cher au coeur de François pour que l'Enfant-Jésus, comme l'écrit Célano, continue d'être « ranimé et imprimé de façon indélébile dans les mémoires » à la suite du petit pauvre d'Assise.
REMPLI D'UNE INDICIBLE JOIE

Le premier sujet l'amena à faire de Greccio un nouveau Bethléem en y montant une crèche, un jour de Noël, faisant de lui l'initiateur de cette belle tradition qui s'est conservée jusqu'à nos jours. Devant la crèche qu'il avait fait reconstituer à Greccio, François, raconte Célano, passa la veillée debout devant la crèche, brisé de compassion, rempli d'une indicible joie... et l'on célébra la messe sur la mangeoire comme autel... François revêtit la dalmatique, car il était diacre, et chanta l'Évangile d'une voix sonore... trouvant des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi... » C'était en 1223, quelques semaines après l'approbation de sa Règle par le pape, le 29 novembre.

RAYONNEMENT DE LA CRÈCHE

Cette initiative de François a donné lieu à de nombreuses émissions philatéliques. Sur la pièce philatélique ci-dessous appelée une « carte maximum », on a reproduit la fresque peinte au-dessus de l'autel qu'on a bâti sur l'emplacement de la crèche. Célano écrit à ce sujet que « cette crèche est devenue un temple consacré au Seigneur ; sur l'emplacement de la mangeoire, un autel est construit en l'honneur du bienheureux Père François, afin que là où des animaux ont autrefois mangé leur nourriture composée de foin, les hommes mangent désormais, pour la santé de leur âme et de leur corps, la chair de l'Agneau sans tache, Jésus-Christ... ». La scène reproduite sur la carte est reprise sur le timbre et l'oblitération est de Greccio. En philatélie, pour qu'une telle carte soit dite « maximum » il faut qu'il y ait concordance entre l'image de la carte, le timbre et l'oblitération.

Sur le lieu de la première crèche est bâti aujourd'hui un magnifique sanctuaire, appelé « Saint François » et que montre ci-dessous le recto d'une carte postale. Sur le verso de la même carte, il y a deux oblitérations, une en noire libellée GRECCIO et qui a été apposée sur la carte avant son départ par le bureau de poste de Greccio et l'autre, en violet, double cercle, qui a été apposée, elle, par le personnel du sanctuaire avant son départ pour le bureau de poste et qui fait voir les armoiries franciscaines.

Sur une autre pièce philatélique, un cachet « Premier Jour » sur une émission double émise par l'Italie à l'occasion de Noël en 1971 et montrant des scènes de la Nativité d'un évangéliaire, rappelle la première crèche du monde « PRIMO PRESEPIO DEL MONDO » avec une image du sanctuaire Saint François et du Val de Rieti qu'il domine.

Beaucoup d'autres pays ont émis des timbres sur ce sujet tellement cher au coeur de François pour que l'Enfant-Jésus, comme l'écrit Célano, continue d'être « ranimé et imprimé de façon indélébile dans les mémoires » à la suite du petit pauvre d'Assise.

Dans la prochaine chronique, nous aborderons le deuxième sujet qui « empoignait » tant François, « l'amour manifesté par la Passion », qui le fit héritier des stigmates.

vol. 119, no 4 • 15 juillet 2014

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