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TÉMOINS DE L’ESPÉRANCE

Il nous est possible de participer à cette vie nouvelle enracinée dans le cœur de Dieu, dans le Corps du Christ Jésus ressuscité et dans la communion avec nos frères et nos sœurs en humanité : c’est la pédagogie de l’espérance.

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« L’heure est venue de sortir de votre sommeil.[1]. » Ces paroles s’adressent à chacun de nous aujourd’hui !

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Sans tarder, il nous faut retourner aux sources de notre foi chrétienne car si nous voulons vivre ce que le pape François écrivait dans son encyclique La lumière de la foi : « La lumière de Jésus brille, comme dans un miroir, sur le visage des chrétiens, et ainsi elle se répand », nous avons un bon bout de chemin à parcourir, une bonne prise de conscience à faire sur notre manière d’être chrétien et de vivre notre foi.

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La foi se transmet de personne à personne, de témoin à témoin. Le pape précise, « de flamme à flamme ». Il y a parmi nous et près de nous, beaucoup de gens en attente de Dieu. Il y en a beaucoup d’autres qui ne le connaissent pas encore.

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Au cœur des réalités du monde actuel, porteur de tant de souffrances, de questionnements et d’enjeux de toutes sortes, nous sommes invités à reconnaître Dieu comme Celui qui vient nous arracher à ce qui nous fait mal : « Dieu vient chercher et sauver ce qui était perdu. [2]»

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Luttons contre tout repliement sur nous-mêmes. Ne demeurons pas uniquement entre nous. Ouvrons nos cœurs et nos esprits aux richesses des différences des uns et des autres. Reconnaissons chez nos frères et nos sœurs en humanité le travail de Dieu agissant en eux.

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Ne perdons jamais de vue que la nouveauté chrétienne de Dieu et la joie de croire au Christ vivant et sauveur s’inscrivent à travers nous au-dedans même des milieux au sein desquels nous sommes impliqués et engagés au nom de l’Évangile.

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Comme les disciples en barque furent pris dans la tempête, nous aussi, aujourd’hui, nous vivons diverses turbulences aux quatre coins du monde que ce soit dans plusieurs pays d’Afrique, à Haïti, au Moyen-Orient, en Ukraine, au Nicaragua, en Birmanie...

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De nombreuses personnes pensent que l’avenir n’est plus porteur de promesses à cause des défis économiques, du chômage, de la croissance de la pauvreté, des déficits résurgents, des défis de la mondialisation dans lesquels tous les peuples se retrouvent.

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Toutes et tous, nous sommes des êtres fragiles face à une société de la performance qui fait loi en tous domaines, économiques comme politiques. Bien entendu, des organismes tentent de déployer des attitudes de compassion et de partage avec celles et ceux qui souffrent. Mais ne serait-ce pas trop souvent insuffisant, voire superficiel ?

Par ailleurs, au cœur de nos sociétés, nous percevons combien des gens se sentent inquiets et tourmentés par la peur de l’inconnu et des différences des autres qui nous entourent.

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Que de souffrances se vivent au cœur même de plusieurs de nos familles et des peuples : suicides, enlèvements, violences, accidents, guerre, drames humains ou naturels, etc.

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J’aime retourner régulièrement à l’Évangile selon saint Luc qui raconte la rencontre de Jésus avec les pèlerins d’Emmaüs. Quelle belle pédagogie ! C’est l’antidote de la désespérance. Quelle espérance surgit dans ce récit. Jésus fait route avec nous, ici et maintenant comme il faisait route avec les deux disciples. Il les accompagnait, pas à pas jusqu’à ce qu’ils saisissent l’incroyable nouvelle de la résurrection et de la vie.  L’ancien monde s’en est allé et quelque chose de radicalement nouveau est en train d’émerger.

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Oui, il nous est possible de participer à cette vie nouvelle enracinée dans le cœur de Dieu, dans le Corps du Christ Jésus ressuscité et dans la communion avec nos frères et nos sœurs en humanité : c’est la pédagogie de l’espérance.

Reconnaissons humblement notre fragilité comme un élément constitutif de notre dignité humaine. Je visitais, il y a quelques jours une communauté de l’Arche dans mon diocèse de Saint-Hyacinthe. Bien portants et personnes vivant un handicap sont égaux en tant que fils et filles bien-aimés de Dieu. Ils font route ensemble.

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Oui, Dieu amour et tendresse assume notre humanité et la transfigure ! « Ma puissance se déploie dans la faiblesse » écrit saint Paul (2 Co 12,10).

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Sortons de cette logique du camp du bien et du camp du mal, de cette guerre des civilisations dont on a tant entendu parler ces dernières années. Remplaçons cela par la logique de la fraternité, de la miséricorde, du pardon et de la réconciliation.

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Posons-nous cette question qui me semble incontournable : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Faisons silence devant Dieu et écoutons ce qu’Il a à nous enseigner face aux défis de notre temps. L’Esprit du Seigneur nous a été promis par Jésus pour nous guider jusqu’à la fin des temps.

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Déployons une pastorale de la bonté et de la bienveillance enracinées dans le cœur de Dieu et ouvertes au cœur des uns et des autres.

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Au sein de notre belle famille franciscaine, regardons en face et en vérité nos réalités quotidiennes, là où nous vivons. Sommes-nous des témoins de l’espérance pour nos frères et nos sœurs en humanité ?

« Là où est le désespoir, que nous mettions l'espérance ».

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[1] Ces paroles s’adressent à chacun de nous aujourd’hui !

[2] [1] Lc 19,10.

vol. 129, no 1 • Mars 2024

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